Le lupin, alternative au soja. Témoignage Le Sillon Belge
Des chercheurs ont récemment participé aux rencontres franco-russes sur le lupin, qui se sont tenues dans une exploitation agricole du Loir-et-Cher et au siège de la société Valorex près de Rennes.
Objectif : appuyer la volonté d’entreprises françaises de développer le lupin dans une préoccupation de diversification des cultures, d’approvisionnement en protéines pour les élevages et de création de valeur dans des sols pauvres.
Témoignage : le lupin, levier pour réduire les intrants
Lors de ces journées franco-russes, un agriculteur installé en Bretagne a indiqué de quelle manière le lupin a été un levier pour réduire les intrants et parvenir à l’autonomie de son exploitation en production céréalière, viande bovine et porcine.
Dans les années 1970, j’avais constaté une résistance croissante aux antibiotiques chez le bétail et de plus en plus de résistance aux produits de synthèse sur mes cultures. Les coûts de productions augmentaient. J’étais contraint de travailler et investir toujours plus alors que les terres s’appauvrissaient et que ma situation financière se dégradait.
Pour remédier à cette situation, j’ai choisi de mettre en place une rotation de cultures peu onéreuse afin d’améliorer la vie du sol, des plantes et des animaux. Ce qui me permettait de contrôler les adventices.
André Goudin
Cet agriculteur breton a commencé à cultiver du lupin et expérimenté une quinzaine de variétés en provenance de pays différents.
Avec des terres de qualité très médiocre, acides à très acides à l’origine, j’ai obtenu des rendements de 30 à 35 quintaux à ha, sans intrants.
André Goudin
André Goudin diffuse maintenant son savoir-faire à travers des diagnostics, accompagnements et préconisations pour aller vers davantage de qualité, d’économie, d’autonomie et de diversification.