Bien dans ses racines, belle dans ses grappes

Toujours en relation avec l’équilibre de la vie dans le sol, un couple de viticulteurs situé dans le Rhône nous demande de réaliser un diagnostic.
Sur le terrain, j’ai ressenti et observé que les différents cépages étaient atteints dans leur vitalité. À la demande de ces deux professionnels, je me suis essentiellement concentré sur les vignes ayant entre 20 et 30 ans.

Dans ces parcelles, et depuis des années, tout a été tenté pour augmenter leur immunité face aux maladies qui frappent classiquement ce type de culture. Les traitements et sélections des cépages n’ont pas résolu le problème.

Invariablement, je constate que la monoculture et les traitements conventionnels impactent la vie dans le sol. Ils défavorisent la biodisponibilité des éléments essentiels aux végétaux et, en particulier, pour la vigne.

Prairie temporaire de graminées légumineuses, semée au printemps dans un mélange céréalier d’automne.
Prairie temporaire de graminées légumineuses, semée au printemps dans un mélange céréalier d’automne.

Ce processus s’accélère avec le temps et amène la terre à devenir de plus en plus carencée et compactée. Les racines ont alors tendance à s’entrelacer en forme de chignon, ce qui semble favoriser le développement de champignons parasites.

Progressivement, la plante se montre plus sensible aux maladies, ce qui nécessite de nouveaux traitements.

Concernant les vignes qui nous préoccupent, j’ai constaté l’hétérogénéité du développement des ceps d’un bout à l’autre des différentes parcelles. L’évidente apparence de ces irrégularités et la présence de certaines plantes bio indicatrices telles que la petite oseille et le plantain montraient que le sol était hétérogène, compacté et déséquilibré.

Les solutions mises en œuvre pour rétablir l’équilibre du sol

L’objectif a été de fournir rapidement à la plante tout ce dont elle avait besoin pour pouvoir absorber les éléments nutritifs indispensables à sa résistance aux maladies et à la croissance de ses baies. Dans le cas de ce sol particulièrement carencé, j’ai préconisé une action en trois phases :

Une fertilisation azotée organo-minérale appliquée à la fois au niveau des racines et des feuilles.

Un décompactage différencié au niveau des racines et entre les rangs.

L’introduction, dans les inter-rangs, de végétaux spécifiques « améliorateurs de la terre » et mellifères.

Des résultats obtenus
après 17 mois

Dès à présent, nous pouvons observer une évolution très encourageante :

  • La structure du sol s’est améliorée de manière significative. Plus aéré et perméable, celui-ci résiste mieux à la sécheresse tandis que le système racinaire profite de ces conditions idéales pour s’accroître naturellement.

  • Les rameaux et les baies retrouvent une vitalité satisfaisante et évoluent avec plus de régularité.

  • Les coûts de travail du sol et le temps passé à éliminer les herbes indésirables, par voies manuelle ou chimique, diminuent progressivement.

  • Les polluants tels que les nitrates et les résidus de produits phytosanitaires disparaissent naturellement.

  • Les herbes indésirables sont de moins en moins en compétition avec les vignes.

image vigne résultat Agro Alyzés Environnement
image résultat vignoble Agro Alyzés Environnement

Avec une surveillance constante et des soins régulièrement ajustés, cette nouvelle dynamique va pouvoir continuer à s’amplifier et même s’accélérer dans le temps.