De génération en génération
la passion et le savoir-faire en partage
Mes plus beaux souvenirs d’enfance sont mes chiens et chevaux de trait avec lesquels j’adorais jouer.
Dès mon enfance et au rythme des saisons, mon père m’a initié aux travaux de la ferme, à la conduite des attelages et à la mécanique.
Il m’a appris à connaître le caractère des chevaux et comment les conduire à la voix. C’est ainsi que dès l’âge de sept ans, je savais diriger trois chevaux attelés en ligne pour le travail des champs. J’aimais les monter à cru et les emmener avec mon chien, souvent installé sur le dos de l’un d’entre eux.
Lorsque j’ai repris la ferme de mes parents, il n’y avait plus de chevaux mais beaucoup d’équipements motorisés. C’est avec passion que je me suis remis à la mécanique. Je ne compte plus le nombre de matériels que j’ai pu fabriquer ou transformer pour les adapter à mes besoins en fonction de mes travaux et recherches !
Grâce à un voisin, retraité et ami de mes parents, j’ai pu parfaire ma connaissance de la mécanique. C’était un génie en conception et en réalisation de machines agricoles. En 1936, Il a fait partie de l’équipe qui a inventé la première moissonneuse-batteuse européenne, « Guillotin », entraînée par un moteur à essence et tirée par des chevaux.
Machines construites dans les années 90 à partir de matériel de récupération
Un rouleau pour écraser les mottes de terre
Réalisé avec 14 pneus de camions compressés.
Poids total : 1 200 kg.
Une fendeuse de bûches
Conçue pour travailler en position latérale. Elle a été réalisée avec deux rails de chemin de fer fixés sur un attelage avec réserve d’huile.
Une prise de force entraîne un boitier d’angle de presse à foin relié à une pompe à huile de manitou. Un distributeur de tractopelle actionne un vérin de bulldozer équipé d’un coin pour éclater les bûches.
Sur le côté, un chargeur articulé par un vérin amène les troncs en position devant le coin.
Toujours dans les années 90,
ma jument et son poulain
Complicité naturelle de jeux avec un poulain qui pose délicatement ses sabots sur mes épaules.
La jument, laissée en liberté, me suivait partout. Elle était tellement familière qu’il fallait fermer la porte de la maison pour qu’elle ne rentre pas.
Je me baladais à cru dans les champs ou dans la forêt de Brocéliande, avec ou sans bride, ma voix pour seul guide.
Aujourd’hui
Aujourd’hui, dans le cadre d’une association et avec des amis, je continue à pratiquer mes deux passions. J’expertise, conseille et participe à la remise en état de matériels anciens à traction animale ou motorisés. J’ai ainsi le plaisir de conduire différents types d’attelages.
Reconstruction à Treffendel d’un four Alsacien
Après environ 50 h de travail avec trois passionnés et amoureux du travail bien fait, le four redevient opérationnel. Il n’y a plus qu’à poser le toit !
Restauration d’une faucheuse de 1950 à herbe et céréale, équipé pour une traction animale et motorisée
En cours de démontage. Vérification de l’état des pièces et remise en état de marche. Suppression de l’attelage pour tracteur.
L’attelage de fabrication « maison » pour traction animale est terminé.
Fauchage de l’herbe
La même faucheuse avec un équipement pour couper les céréales.
Récolte de céréales à la faucheuse pour l’Association les Colocaterre de Montauban De Bretagne
A l’arrière de la barre de coupe se trouve un tablier formé de lattes de bois reliées entre elles. L’ouvrier assis à la droite du conducteur de l’attelage, actionne un pédalier pour confectionner la javelle qui sera ensuite poussée par un râteau pour être libérée et abandonnée sur place.
Pour réaliser la gerbe, les moissonneurs ramassent les javelles en se servant d’une faucille comme crochet et la déposent sur un lien de céréale fait main.
Démonstration en 2018 lors d’une fête agricole de matériels anciens rénovés
Charrue Dombasle de 1850, partiellement en bois et quasi disparue.
Charrue Brabant, efficace pour retourner la terre par traction animale. J’ai utilisé ce matériel tiré par trois chevaux attelés en ligne.
Semoir à céréales de 1950 pour semis en rayons. Après le semis la graine est recouverte avec une herse tirée par un autre cheval.
Butoir de 1945. À l’entrainement tiré par une ânesse avec le concours d’une entraîneuse professionnelle, ayant obtenu le 1er prix d’un concours d’attelage à Paris.
Balade en calèche, en tenue d’époque.
Balade à Brocéliande en attelage avec trois chevaux de trait.
Conseil, recherche, sélection et remise en état de matériels agricoles anciens pour un membre de l’association des Colocaterre de Montauban de Bretagne.
J’ai pu lui constituer un équipement essentiel et rendu opérationnel pour assurer les travaux d’une petite ferme : barre de coupe à lame, distributeur d’engrais, semoir à céréales et presse à foin.
Tracteur 25 ch de 1964.
Trouvé et expertisé dans les Côtes-d’Armor, ce tracteur m’a demandé environ vingt heures pour sa remise en état.
Moissonneuse-batteuse de 1963 équipée d’un trieur/séparateur.
Ce type de machine est devenu très rare sur le marché. Un exemplaire a été trouvé en Vendée où je suis allé l’expertiser.
Elle a la particularité de pouvoir séparer les graines à récolter des graines issues d’herbes indésirables et de les ensacher séparément. Les graines de la récolte sont triées, calibrées et propres comme de la semence.
Après quelques heures de réglages, de petites restaurations et d’essais concluants, j’ai transmis à son propriétaire des pratiques sur le fonctionnement, l’entretien, la conduite et le réglage selon les types de graines à récolter.