Une légumineuse vieille de plus de 4 000 ans
aux propriétés exceptionnelles
J’ai découvert le lupin par hasard, il y a plus de trente ans, pour répondre à un besoin crucial de restauration de mes terres.
Quand je me suis installé, j’ai fait le choix de développer ma ferme en polyculture – élevage intensif. La courbe de mes résultats a rapidement montré un succès technique et économique. Mais brusquement, cette courbe s’est infléchie, avec la dégradation de l’état sanitaire de mes animaux et cultures. L’origine se trouvait dans ma terre.
Cultiver pour la recherche
C’est par l’expérimentation de moyens pour restaurer la vie dans mes sols que j’ai découvert les propriétés des lupins.
En collaboration avec des scientifiques français et hongrois, j’ai sélectionné une vingtaine de variétés parmi les 2 500 recensées dans le monde.
Tout en participant à des groupes de recherche, j’ai cultivé et évalué ma sélection pendant près de quinze ans.
Restauration et dépollution des sols
par le lupin
Mon expérience m’a démontré que le lupin est la plante régénératrice par excellence.
Son rôle est déterminant dans la restauration et la dépollution des sols. Son système racinaire décompacte la terre, facilite son aération et favorise le développement des microorganismes et des vers de terre. Il enrichit naturellement les sols pauvres et améliore leur structure, avant et après la récolte.
Selon le professeur Lagovenko, directeur de l’institut BRIANSK en Russie, et spécialiste du lupin :
Il est préférable d’adapter la variété de lupin aux besoins du sol.
Un bénéfice dans l’alimentation animale
Le lupin est une alternative au soja de par sa teneur élevée en protéine (40 %), fibres (25 %), matières grasses (12,5 %) oméga-3 et oméga-6, sucres (13,5 %), minéraux (5,5 %), zinc, calcium, cuivre, manganèse, sélénium, magnésium, phosphore, fer, potassium, ainsi que des vitamines A, B, C et E. Il fait partie des aliments sans gluten.
C’est une excellente plante mellifère recherchée par les abeilles.
Associé à un mélange céréalier, on obtient un aliment universel, équilibré et apprécié de tous les animaux de la ferme. Particulièrement économique, il a l’avantage de pouvoir être autoproduit !
Le lupin se travaille comme une céréale. Il se sème, se désherbe mécaniquement, se récolte et se stocke de la même manière. A partir de la fin de l’été, le lupin jaune peut être consommé par les vaches comme fourrage vert, directement dans le champ. Sa tige moins ligneuse que les autres variétés le rend plus appétant.
Nos échanges scientifiques franco-russe
sur le lupin
Ces échanges ont eu lieu en Sologne et en Bretagne les 21 et 23 juillet 2018 avec pour thème principal : Les enjeux agronomiques, nutritionnels et environnementaux du lupin face à la transition de l’agriculture et à la réhabilitation des légumineuses à protéines dans les rotations des cultures.
Sont notamment intervenus :